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Un projet de loi qui remet en cause votre liberté de twitter ?

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Bernadette Chirac au conseil général de la Corrèze, vendredi 23 mars.
Bernadette Chirac, tête pensante du complot anti-twitter

Pour beaucoup d'entre nous, le nom de Marcel Maigre, 26 ans, député du Rouergue, n'évoque pas grand-chose. Amant notoire de Bernadette Chirac, figure majeure anti-twitter, il figure plus souvent dans les colonnes des magasines people que dans les chroniques politiques. Pourtant, dans le couloir qui conduit à l'hémicycle, ce député discret s'entretient avec les ministres du premier cercle du Gouvernement. Car il est sur le point de présenter un article de loi au contenu explosif : il ne s'agirait ni plus ni moins d'une règlementation adaptée aux réseaux sociaux, avec une échelle de sanctions adaptées au support. Après avoir essuyé plusieurs humiliations en ligne et notamment sur le réseau twitter, c'est une contre-attaque logique du gouvernement qui veut ainsi maintenir un contrôle de la communication.

"C'est une expérimentation. ", explique Christine Boutin, "Nous avons toujours défendu l'ADN chrétien de nos institutions et nous voulons simplement appliquer à cette société numérique naissante les principes chrétiens de notre société - à sa naissance, c'est à dire la Loi Salique. " Ainsi, la "Loi Salique Numérique" subtilement adaptée, présente dans sa forme actuelle un pittoresque surprenant : "Traiter un twitto de Renard : 60 sous". (Marcel Maigre explique que "Renard" s'étend à tout type d'injures diverses) "Montrer sans le consentement d'une personne une twitpic de celle-ci : 20 sous s'il s'agit de la main, 30 sous au dessus de la ceinture, 30 sous en dessous de la ceinture."

Assurés de faire passer l'étonnante proposition, certains ministres projettent déjà des amendements. Ainsi Nadine Morano propose de pendre par les pieds pendant 24h en place publique toute remarque faite sur la mauvaise orthographe d'un tweet. "C'est absurde", commente Gerard Hippo, spécialiste du droit numérique, "suspendre quelqu'un par les pieds est un mauvais traitement notoire et contrevient à nos engagements en matière de bon traitement des prisonniers que nous avons pris auprès de l'Europe. Toute personne ainsi condamnée, si elle survit, peut tout à fait saisir le Conseil Constitutionnel ou faire appel à l'Europe pour demander des dommages et interêts. "

Certes, mais entre-temps, qui osera faire remarquer ses fautes d'accord à notre Ministre ?

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